DIVISER pour régner : Les croque-mitaines politiques

Les croque-mitaines politiques(AP)



I – Battez-vous … entre vous ! pendant ce temps, on est tranquille

Naguère, pour faire peur aux enfants turbulents, on leur parlait des croque-mitaines, des loups, du père fouettard ou de la fée Carrosse.
La méthode était-elle bonne ? on pourrait penser que non, puisqu’on n’éduque plus les enfants ainsi … pourtant, nos politiques ont repris ces méthodes, pour les adultes !
On désigne l’ennemi ! et pendant qu’on se focalise dessus, on laisse tranquilles nos « seigneurs » qui deviennent économiquement nos « saigneurs », en toute tranquillité.
L’ennemi ? ce n’est pas le politique qui vit dans le luxe en nous donnant des leçons de solidarité, ce n’est pas le patron de multinationale qui gagne en trois mois ce que nous ne gagnerons pas en toute une vie de travail, ce n’est pas le présentateur de télé à la solde du pouvoir dont le salaire pourrait faire vivre toute une ville d’Afrique, l’ennemi, c’est « l’autre » :
Pour un mec de droite, l’ennemi c’est ce connard de bobo qui distille des idées bisounours pour mieux nous endormir, c’est ce fou furieux gauchiste qui veut tout casser
Pour un mec de gauche c’est ce pourri de droite qui profite ou défend un système favorable aux riches, c’est l’abominable fasciste d'extrême droite qui ne songe qu’à égorger les immigrés.


Battez-vous, braves gens !  Pendant ce temps, nous les seigneurs on est tranquille !

II - Et puis il y a les « croque mitaines »

Il y a un siècle, c’était les boches
Aujourd’hui ? les terroristes, et on se méfie de tous les musulmans, qui eux-mêmes se sentent exclus et nous traitent de racistes
Et puis, périodiquement, on nous ressort le spectre de l’extrême-droite

Ça ne date pas d’hier, je me souviens d’un soir de 1962 où le surveillant général réuni et annonce à tous les pensionnaires que nous allions peut-être être réveillés dans la nuit et qu’on nous ferait descendre dans les caves parce que « les paras de l’OAS allaient peut-être bombarder Paris »
Impossible ?  Ridicule ? Grotesque ? Absurde ?
Et pourtant, à l’époque le bruit circulait sérieusement !
On a évolué depuis ?
En est-on bien sûr ?

III – Mitterrand et JM Le Pen
S’il est vrai que sous Giscard on ne parlait plus de l’extrême droite, qui atteignait difficilement 0.5% aux élections, si Le Pen n’a même pas réussi à réunir ses signatures pour les élections de 1981, Mitterrand a su faire monter sérieusement ce mouvement en quatre ans



Tout d’abord avec un pénible matraquage anti raciste dans tous les médias, et au cinéma, alors même que, de l’avis de mes amis africains en 1980 (j’en avais une bonne demi-douzaine) le racisme n’existait pratiquement pas en France.
Ensuite en attaquant systématiquement l’extrême droite, et les attaques ne manquaient pas, aidées par JM Le Pen lui-même qui avait un goût prononcé pour la provocation.
Si bien que les mécontents répondaient à ce syllogisme :
- Nous détestons Mitterrand
- Mitterrand déteste l’extrême droite,
- Donc nous votons extrême droite

Pourtant bien d’autres dérapaient à l’époque.
Les médias en ont très peu parlé et je n’ai rien pu trouver sur Internet, pourtant j’ai entendu moi-même à la radio :

- Pasqua, alors ministre de l’intérieur,

à propos d’un règlement de compte en Corse :
« Qu’on règle ses comptes, je le comprends, mais en tirant dans le dos, c’est contraire à l’honneur ! »
(je ne jure pas des mots exacts, mais j’ai retranscrit l’idée au mieux)

- Rocard, alors premier ministre,


à propos de la mort d’un chef rebelle dans la grotte de Nouvelle-Calédonie : « j’ai perdu un ami ! »
J’étais par hasard chez moi ce jour ouvrable, et je l’ai personnellement entendu à la radio (France Info)
Nombreux appels d’auditeurs indignés  
Puis … silence radio !
Pas un mot de la réaction du premier ministre le soir, et impossible de le retrouver sur Internet, pourtant je l’ai personnellement entendu, comme j’ai entendu les réactions indignées des auditeurs.

Par contre, le « point de détail » on en parle encore 30 ans après, et il y a longtemps qu’on l’a retiré du contexte de ses propos.

Cet affrontement Mitterrand/ Le Pen fut gagnant/Gagnant :
D’un coté Mitterrand divise la droite, mais aussi il désigne les ennemis : c’est l’extrême droite
Et pendant ce temps on lui fout la paix !
Quand on pense qu’il a réussi à cacher l’existence de sa fille pendant des années
Quand on pense qu’il a mis au point impunément la plus grande escroquerie politico-financière : l’affaire URBA.
Plus un marché de travaux public ne pouvait être obtenu sans des pot-de-vin conséquent au milieu politique (et je peux l’affirmer, j’étais le BTP)
Quant à Le Pen,

c’est la p’tit bête qui monte qui monte … jusqu’à ce que le piège se retourne contre les socialistes, en la personne de Jospin, en 2002.

IV – Les idées traditionnelles discrédités
Mais, si attaquer Le Pen ne sert qu’à le faire monter, pourquoi continuer ?

Tout d’abord, pour la Gauche, on l’a vu, c’était tout bénef
Et pour la droite ? alors là … je ne peux que m’en référer à De Gaulle qui disait parait-il « qu’elle était la plus bête du monde »

Pourtant, si les attaques ne gênaient pas vraiment l’extrême droite, elle était le moyen de discréditer les idées traditionnelles, fondements de la société française
La Famille ? le Travail ? La Patrie ! ça c’est Pétain, c’est l’extrême droite
L’ordre ? La Sécurité ? Le contrôle et l’encadrement de L’immigration ? ça c’est Le Pen, et si vous en parlez, c’est que vous êtes un raciste, voire un fasciste
Restait la religion, mais, regardez ces affreux intégristes, d’extrême droite, et puis de toute façon, « tous les prêtres sont des pédophiles ».
Voila comment, en rejetant les valeurs traditionnelles chez le Pen, puis en diabolisant le Pen, on a laissé s’installer l’insécurité, l’immigration incontrôlée, et détruit tous nos repères ... pour mieux installer la mondialisation

V calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose

1982 : rue des rosiers, « un abominable attentat antisémite perpétré par des fanatiques d’extrême droite ! »  Pendant des jours les médias nous matraquent ça sans discontinuer
On a des preuves que c’est l’extrême droite ? la question ne se pose même pas, tant dans les médias que les milieux politiques
Ah zut … c’était « les palestiniens » …  

1992 : Carpentras : "une abominable profanation d’extrême droite d’un cimetière juif !"
Toute la France se mobilise, indignée
Tous les partis politiques défilent contre le Pen
Et ça ne s’arrête pas là : trois attaques d’extrême droite suivent ces attentats
Puis, après des semaines d’hystérie collective :
Ah zut, rien de politique, c’était des jeunes crétins qui s’amusaient  
Et les trois attentats derrière ?  du bidon !
A partir de là les médias deviennent très discrets,
Tout comme ils étaient étrangement muets à propos  les nombreuses profanations à la même époque dans les cimetières catholiques !  
Qu’importe, la vérité a été rétablie ?
Certainement pas, j’entendais il y a peu de  temps un journaliste parler « des profanations de Carpentras par l’extrême droite » …et aucun invité autour n’a relevé !

2011 : un cinglé norvégien (pas envie de citer son nom) tue 77 personnes, et en blesse 151.
Partout, encore aujourd’hui, il est « extrême droite »
Remettons les pendules à l’heure :
Cet individu a été exclus du parti populiste norvégien, justement parce que trop extrémiste, il n’appartenait donc plus à aucun parti politique
Par contre, il appartenait à un groupe qui ne l’avait pas exclu : la franc-Maçonnerie
C’est extrême droite la franc-maçonnerie ?

2018 Castaner : « les Gilets Jaunes des champs Élysées, c’est l’ultra-droite »


Ah bon ?
- je suppose que vous avez des preuves de ce que vous avancez ? …  NON ?
- Les gens sur place confirment ?  …. Non, et le député RUFFIN, France Insoumise, sur place, n’a pas du tout cette impression.
- Les gens arrêtés font partie de l’ultra droite ? … Non ! confirmation aujourd’hui : pas du tout !
Ah oui, mais « on a vu une fleur de Lys »
Outre le fait que de classer la fleur de lys à l’ultra droite est un curieux raccourci, moi j’ai surtout vu des drapeaux bretons et une représentation de Che Guevara … c’est sûr ! Che Guevara, c’est l’idole des gens d’extrême droite
(et je me garderais bien d’affirmer que les casseurs sont d’extrême gauche parce que j’ai vu le Che, ou que ce sont les autonomistes bretons)
Mais … calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose,
La preuve c’est que les journalistes ont repris l’info en boucle hier (certains semblent plus circonspects aujourd’hui)

Alors pourquoi cette affirmation de Castaner ? pour discréditer l’extrême droite ?
Non, l’expérience a prouvé que ce genre d’attaque ne sert à rien, au contraire, c’est tout bénef pour Marine qui prouve ainsi sa victimisation.

Le but est de discréditer les Gilets jaunes, et pendant qu’on nous présentait sur toutes les chaines les incidents parisiens (spectaculaires mais pas vraiment dramatiques), toutes les manifestations en France, dont la plupart se sont bien passées, ont été presque complètement occultées par les médias.

Calomnions, divisons, désignons l’ennemi ... pour mieux régner.

Je suis d'accord avec ce que tu écris ,ces méthodes existent  depuis fort longtemps

Castaner nous mène en bateau, mais je que pense sa façon de nous raconter sa version de cette manifestation ne prendra pas, est il aux ordres de monsieur Macron? certainement

c'est sûr, la ficelle est un peu grosse, du pain béni pour Marine le Pen qu'on avait tendance à oublier, mais personne n'est dupe, de Dupont-Aignan à Mélenchon :

VOIR LIEN (tiens, la vidéo de Mélenchon n'est déjà plus visible , ils réagissent vite !)

En lisant le billet de ce journaliste ...je me conforte dans mon impression que ces désordres ont bien été commandités pour discréditer le mouvement, qui désormais récupéré se scinde d' ailleurs les " Citrons" refusant la casse et la violence



Billet de Gerard Bardy - journaliste -
"Lendemain de manif...
J'ai eu besoin d'un temps de récuparation avant de pouvoir écrire cette chronique, tant ce que j'ai entendu et vu sur les radios et télés d' "info continu" hier soir m'a plongé dans la stupeur et la colère.
Titulaire de ma carte de journaliste depuis plus de 40 ans, j'ai ressenti à la fois de la peine et de la honte !
Comment peut-on à ce point ignorer les faits et maquiller la réalité ? Pourquoi ? Au service de qui ? 
Comme le samedi précédent, j'ai accompagné les "gilets jaunes" pendant huit heures, cette fois dans Paris, du 15ème ar jusqu'aux Champs Elysées en passant par le Champ de Mars, le Trocadéro et la place Charles de Gaulle.
Au milieu de 5.000 à 6.000 "gilets jaunes" venus de toute la France, je n'ai été témoin d'aucun (bien aucun) propos ou acte violent, ni entendu aucune (bien aucune) injure raciste ou homophobe ! Nous avons chanté la Marseillaise 50 fois au moins. A leur fenêtre, par centaines, des Parisiens nous ont applaudis. Et les automobilistes furent très nombreux à klaxonner en agitant un gilet jaune.
C'est cela la vérité.
Face à cette partie du peuple de France en souffrance, M. Macron et son ministre de l'Intérieur, Le Castagneur, n'ont eu pour réponse que d'ajouter le mensonge et la manipulation à leur mépris et à leur incompétence.
1) pourquoi les Champs Elysées sont-ils restés ouverts avec autant de matériaux projetables ou inflammables sur la chaussée ?
2) pourquoi dès 10h du matin, Le Castagneur faisait-il téléphoner aux rédactions des radios et télés pour soutenir que les casseurs, au nombre de 100, étaient des militants de l'ultra-droite ?
3) pourquoi ces casseurs ont-ils été laissés libres et en mesure de casser et de brûler à 16h encore ? (à 17h, place de l'Etoile, j' ai vu un casseur tout de noir vêtu, avec son masque à gaz et son sac à dos, rejoindre le front des affrontements sans être contrôlé par les CRS)
4) pourquoi le président Macron, dans son tweet, fait part de sa honte (il a raison) sans distinguer les "gilets jaunes" des casseurs ?
J'en conclu que le pouvoir a, pour le moins, favorisé l'action des casseurs pour jeter le discrédit sur les "gilets jaunes" et leurs revendications. 
C'est tout simplement dégueulasse. Et les journaliistes qui se sont faits complices ont gravement nui à la crédibilité de leur (ma) profession."

Enorme ..Info ICI

Castaner désavoué par tous les leaders politiques hors REM, par la totalité des observateurs sur place,et  maintenant par la majorité des journalistes,



c'est sur, ça c'est un mec d’extrême droite !


quel est le profil des  casseurs :
VOIR LIEN FRANCE INFO

qu'importe, En Marche persiste, signe et ... en rajoute !

maintenant, à propos des gilets Jaunes, on évoque la "peste brune"

Lien Gerard DARMANIN

LIEN : Benjamin Grivaux
le problème, c'est que ne se sont pas les slogans qu'ont entendus majoritaires par les manifestants et observateurs sur place

même s'ils font  une distinction entre les gentils manifestants et les casseurs, évoquer ce parallèle  procède toujours du même esprit : décrédibiliser le mouvement

mais qui est encore dupe de ces outrances ?

Pour moi c'est sans importance que les casseurs soient d'ultra droite ou d'ultra gauche puisque de toute façon c'est quelque chose qui saisit l'occasion des manifestations des gilets jaunes pour casser, c'est un épiphénomène très regrettable mais c'est tout.

Si demain j'organise une danse de la pluie au milieu de la Beauce, que chaque participant doit venir avec un arrosoir rempli d'eau mais que quelques-uns, pour discréditer la manifestation, viennent avec un arrosoir rempli de produits Monsanto qu'ils déversent dans une rivière, cela ne change rien à la pertinence ou non de ma manifestation. Les Monsanto auraient leur place en prison et c'est une autre histoire.

Cela pose cependant la question de l'encadrement de la manifestation.

La ...EN mettait plus l' accent sur la forme que sur le fond ...la façon dont le pouvoir en place fait  interpreter  les événements de maniére pernicieuse mettant les Français â dos une fois de plus.