1 - Luigi rend serviceL’eau qui coulait réveilla Luigi
Pendant quelques brèves secondes il se demanda où il était, ses idées étaient confuses, il n’aurait pas dû boire la veille.
Il ouvre un œil, puis l’autre, avec difficulté.
L’eau s’était arrêtée et il aperçoit une matrone vêtue d’une simple petite culotte rouge.
Non, décidément il n’aurait pas dû tant boire, il se souvenait de cette paumée qui s’était assisse à la table à coté et qui visiblement cherchait l’aventure, mais il avait plus de mal à se rappeler comment il avait atterri dans son lit
- Tu es réveillé mon chéri ?
-
Non non, je dors les yeux ouverts pensa Luigi, mais il se contenta d’émettre un grognement
- Je t’ai préparé du café et des gâteaux, mais il faut que je parte travailler, je rentrerai tôt ce soir, vers 17H, tu seras là mon chéri ?
On en est là, pensa Luigi, j’ai laissé entendre que je pouvais rester ? … Mais après tout c’est mieux ainsi, ça me donne du temps.
-
Oui bien sûr ma colombe - s’efforça-t-il de dire, après tout s’ils devaient se revoir, autant être aimable - ou je te promets que je reviens dès que possible.
-
… et à midi tu trouveras tout ce que tu veux dans le frigo, ou sur l’étagère
- Sympa, dit-il simplement
-
Ah, je suis en retard, mon chéri, est-ce que tu peux descendre le chien ?
C’est vrai qu’il y avait cet affreux clébard qui participait aux ébats en poussant des gémissements pour accompagner ceux de sa maitresse,
- Oui bien sûr ma colombe, si ça peut te rendre service.
Luigi était pressé lui aussi et à peine sa dulcinée partie il bondit hors du lit et se prépara rapidement
Puis il sorti et lu un petit carnet :
« Pescara : Alfonso Maldoni, candidat aux prochaines élections, 6 via Tirino et Pascale Tortichini, homme d’affaires, 12 via Pietro Nenni.
Bon, Maldoni tranquillement aujourd’hui, on verra l’autre demain, j’ai le temps puisque j’ai un pied-à-terre discret à Pescara.
Rasé de près, coiffé, cravaté, costume élégant, Luigi se regarde une dernière fois dans la glace avant de partir
-
Ah oui, c’est vrai, elle m’a demandé de descendre le chien !
Pan ! pan !
- Bon, celui là c'était facile, mais c’est pas tout, ça, il m’en reste un à descendre aujourd’hui, et un demain ... au boulot !